Gérer un enfant violent : conseils et témoignage d’une maman

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Gérer un enfant violent : conseils et témoignage d’une maman

Lorsqu’un enfant adopte des comportements violents et agressifs, cela peut être extrêmement difficile à gérer pour les parents. Entre peur, stress et sentiment d’impuissance, il n’est pas rare de se sentir dépassé et démuni face à de telles situations.

Pourtant, même si cela représente un véritable défi, il est possible d’aider un enfant violent à s’améliorer et à adopter des comportements plus positifs. Avec les bons outils et le bon encadrement, le soutien de professionnels, beaucoup de patience et d’amour, les parents peuvent surmonter ce problème complexe.

Cet article se propose d’explorer les causes possibles de la violence infantile, la façon de réagir face à de tels comportements, et les solutions existantes pour aider un enfant violent à aller mieux. Il s’appuie sur l’expérience de parents ainsi que les conseils de psychologues spécialistes de l’enfance.

Bien que le chemin puisse être long et difficile, il est important pour les parents de garder espoir. Avec de la détermination et les bons outils, il est possible de remettre un enfant violent sur la voie d’un développement sain et positif.

Comprendre les causes du comportement violent chez l’enfant

En tant que parent, il est souvent très difficile de gérer les explosions de colère et les accès de violence de nos enfants. Cela fait peur, stresse, et on a souvent honte quand cela arrive en public. On peut avoir l’impression d’être de mauvais parents. Mais il est important de comprendre que ce comportement est une forme de communication: l’enfant est en détresse et n’a pas encore appris à gérer ses émotions.

Les raisons de la violence chez l’enfant sont multiples:

  • Frustration et incapacité à gérer les émotions négatives
  • Troubles sous-jacents comme TDAH, anxiété, troubles d’apprentissage, troubles sensoriels, autisme
  • Avoir été victime de violence ou d’abus
  • Exposition à la violence dans les médias
  • Stresseurs comme la pauvreté, la faim
  • Lésions cérébrales
  • Tempérament difficile
  • Problèmes dans la relation avec les parents

Certains signes doivent alerter les parents : explosions de colère sévères même pour des broutilles, accès de colère incontrôlables, attitude solitaire, intérêt pour contenus violents, cruauté envers les animaux, problèmes de discipline, fréquentation d’enfants violents, difficultés scolaires, automutilation, menaces de violence.

Comment réagir face à la violence de son enfant

Lorsque l’enfant a un comportement violent, il est essentiel de:

  • Rester calme, ne pas punir ou crier
  • Utiliser un ton ferme pour arrêter l’enfant
  • Ecouter et essayer de comprendre ses raisons
  • Le distraire et le rediriger vers autre chose
  • Lui demander de s’éloigner pour faire une pause
  • Vérifier qu’il ne tient pas un objet dangereux

Pour prévenir la violence, il faut:

  • Enseigner des techniques de contrôle de soi
  • Développer son empathie
  • Lui accorder temps et attention
  • Renforcer son estime de lui-même
  • Etre un modèle de comportement non violent

Selon le type de crise

Face à une crise non violente, mieux vaut ignorer l’enfant. Mais s’il devient violent, il faut l’isoler pour qu’il se calme seul, sans accéder à vous ni à des récompenses.

Pour un jeune enfant, un siège ou une pièce de temps d’arrêt fonctionne souvent. S’il ne reste pas en place, l’amener dans une pièce de repli pour qu’il se calme seul. Il devrait y rester 1 minute calme avant de sortir.

Pour un enfant plus âgé, vous éloigner permettra qu’il ne soit pas récompensé par votre attention. En cas extrême, appelez les urgences.

Trouver de l’aide professionnelle

Si votre enfant est très violent, une aide professionnelle est importante:

  • Thérapie d’interaction parent-enfant : coaching parents/enfants pour mieux gérer ces problèmes.
  • Entraînement à la gestion parentale : techniques similaires en travaillant surtout avec les parents.
  • Solutions proactives et collaboratives : programme pour combler le manque de compétences conduisant aux crises.

Parfois, les techniques comportementales ne suffisent pas. D’autres options:

  • Médicaments : pour traiter le TDAH, l’anxiété, ou les troubles sévères.
  • Contention : techniques parentales de contention sécurisée.
  • Milieux résidentiels spécialisés : avec traitements comportementaux et médicamenteux.
  • Hôpital de jour : école avec programme comportemental strict.

Plus on intervient tôt, mieux c’est. Les parents ne sont pas seuls.

Appeler la police sur son enfant

Parfois, l’autorité parentale ne suffit pas face à un adolescent violent. Appeler la police est une option difficile mais à considérer pour se protéger.

Le système est plus indulgent avec les jeunes délinquants. Une intervention précoce donne de meilleures chances à l’enfant. La violence et la destruction sont des actes criminels qui causeront tôt ou tard des ennuis légaux.

Témoignage: mon expérience avec mon fils violent

Maman de deux garçons, j’ai dû faire face à de la violence de la part de l’un d’eux. Un jour, furieux, il a saisi sa crosse de lacrosse et détruit sa chambre. J’étais terrifiée.

Ce n’était pas la première fois qu’il devenait violent quand il était contrarié. Mais ce jour-là, je me suis sentie en danger et j’ai contacté son psychiatre qui m’a dit d’appeler la police. Je ne pouvais pas m’y résoudre. Etait-ce vraiment la bonne solution?

Pourtant, nous avions essayé de faire les choses bien. Nous avions établi des règles familiales contre la violence, travaillé avec un thérapeute pour identifier ses déclencheurs, et mon fils avait appris des techniques pour gérer sa colère. Mais il pouvait encore devenir incontrôlable.

Ce jour-là, j’ai compris que nous avions besoin d’un plan de crise plus solide pour assurer la sécurité de chacun. C’était aussi un soulagement de réaliser que même en faisant de notre mieux, cela pouvait arriver. Ce n’était pas de ma faute.

Mettre en place un plan de crise

Une psychologue m’a conseillé de:

  • Rencontrer la police à l’avance pour les connaître
  • Appelez les urgentistes psychiatriques pendant la crise
  • Surveiller la situation jusqu’à obtenir de l’aide d’urgence
  • En cas de danger immédiat, appeler le 911

Heureusement, nous n’avons jamais eu à appeler le 911. Mais savoir quoi faire nous a aidés à désamorcer les crises. Mon fils sait maintenant que nous le ferions si nécessaire.

Plus généralement, identifier ses déclencheurs et mettre en place des routines aide à les minimiser. Je le félicite quand il s’exprime calmement et ne cède pas quand il fait des crises. La thérapie cognitivo-comportementale lui a beaucoup appris à gérer ses émotions.

C’est un défi difficile, mais avec de l’aide et une approche ferme et compréhensive, il est possible d’aider un enfant violent à s’améliorer. Il faut être patient et ne pas perdre espoir. L’amour et le dévouement d’une maman font une grande différence.

Conseils de pros pour aider un enfant violent

J’ai demandé à des psychologues pour enfants leurs meilleurs conseils pour gérer un enfant violent. Voici ce qu’ils recommandent:

Comprendre les causes profondes

Les explosions de colère sont souvent un signal de détresse et de manque de compétences sociales. Trouver la cause aidera à résoudre le problème: TDAH, anxiété, troubles sensoriels, abus subis, etc. Un diagnostic précis est essentiel.

Rester calme

Même si c’est très difficile, rester calme est la meilleure façon d’apprendre à l’enfant à se contrôler. Crier aggravera la situation.

Ignorer, isoler, ne pas céder

Face à une crise non violente, ignorer l’enfant. S’il devient violent, l’isoler pour qu’il se calme seul, et ne pas céder à ses exigences.

Enseigner des compétences positives

Apprendre à l’enfant à exprimer ses émotions de façon constructive, et l’aider à résoudre les problèmes sans colère. Récompenser les bons comportements.

Avoir un plan de crise

Savoir comment réagir en cas d’urgence: connaître la police à l’avance, appeler les secours, surveiller la situation jusqu’à obtenir de l’aide professionnelle d’urgence.

Chercher de l’aide

La thérapie comportementale, les médicaments ou un suivi intensif peuvent être nécessaires. Plus on intervient tôt, mieux c’est. Faire appel aux experts.

Avec patience et soutien, un enfant violent peut s’améliorer. Garder espoir, rester ferme, et demander de l’aide professionnelle si besoin.

Prévenir la violence chez l’enfant

En tant que parent, il est possible de prévenir l’émergence de comportements violents chez son enfant. Voici quelques conseils:

  • Enseigner la relaxation et le contrôle de soi
  • Développer son empathie en discutant des sentiments
  • Lui accorder temps et attention positive
  • Renforcer son estime de lui-même
  • Etre un modèle de comportement non violent
  • Limiter les médias violents
  • Repérer et éviter les déclencheurs de colère
  • Lui apprendre à exprimer sa colère de façon acceptable
  • Récompenser les bons comportements, ignorer les mauvais
  • Consulter des professionnels dès que possible si besoin

Avec de la patience et un encadrement adéquat, il est possible pour un enfant d’apprendre à gérer sa colère de façon positive. Votre amour et votre implication feront une grande différence.

Conclusion

Le comportement violent chez l’enfant est un défi difficile, mais surmontable. Avec une approche ferme et bienveillante, de la patience et les bons outils, il est possible d’aider un enfant violent à s’améliorer.

En restant calmes, en établissant des limites cohérentes, en enseignant des techniques d’adaptation, et en faisant appel aux professionnels si nécessaire, les parents dévoués peuvent surmonter ce problème complexe.

Il faut garder espoir et ne pas hésiter à demander de l’aide. Avec de l’amour et de la persévérance, il est possible de remettre un enfant violent sur le droit chemin.

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